Résumé de la prochaine séance 2024

 

La prochaine séance – séance de rentrée – aura lieu le 19 octobre à 15 heures, à Saint-Amour, salle Victor Hugo, accessible depuis le parking des Visitandines, rue Sainte-Marie :

 

Jean-Luc Mordefroid, La politique anti-érémitique du premier évêque de Saint-Claude (1742-1785), Joseph de Méallet de Fargues (1708-1785) 

L’évêché de Saint-Claude, fruit de la sécularisation de l’abbaye éponyme et d’un démembrement des archevêchés de Lyon et de Besançon, voit le jour en 1742. Il comprend alors 88 paroisses abritant au moins 8 ermitages habités et 2 solitaires isolés.

            Le nouvel évêque, Joseph de Méallet de Fargues (1708-1785), fut chanoine (1728) puis vicaire général de Lyon (1738). Cet archidiocèse a été le cadre d’essais de réformes érémitiques (1654, 1719), parfois d’ampleur mais sans lendemain. Cela ne favorise pas un anti-érémitisme claironnant, et affirmé dans bien d’autres diocèses, mais plutôt un renoncement à traiter la question.

            Mais à peine installé, et alors que l’archevêché voisin de Besançon favorise une anachorèse réformée, Joseph de Méallet se refuse catégoriquement à accueillir ce genre de vie. Brutalement ou sans bruit, il parvient à faire expulser les solitaires san-claudiens et à faire supprimer leurs ermitages. Très clairement, le diocèse de Saint-Claude et son premier titulaire s’inscrivent au nombre, de plus en plus élevé aux XVIIe et XVIIIe siècles, des opposants à l’érémitisme.

 

Jacky Theurot, Espaces publics et investissements princiers : les halles et les fours de la « bonne ville » de Poligny au temps de la comtesse Marguerite de France (1364-1382)

 

            La comptabilité domaniale au Moyen-Âge offre l’avantage de saisir les investissements réalisés à propos des édifices relevant de l’autorité comtale en Comté, dans nombre de ses villes dont Poligny (halles, fours, pressoirs et tireur à draps, maisons de la comtesse, outre le château et les moulins étudiés par ailleurs par nous-même et Bernard BICHON). L’intérêt de cette documentation conservée pour l’essentiel aux Archives départementales de la Côte-d’Or (série B) permet d’appréhender le détail des travaux réalisés au fil des années (certains comptes font défaut) indiquant les matériaux requis (bois, pierre, métal…), leur coût, mais aussi l’ensemble des artisans intervenant, même pour de petites tâches, et leur rémunération. Il est question aussi au fil des folios de renseignements touchant au temps atmosphérique, au rappel de la guerre des Compagnies dans les années 1360, à l’incendie de 1370… C’est donc la ville que nous pénétrons par ces comptes dans ses relations (provenance des artisans, des matériaux) et plus encore une partie de la société et de l’économie locale (administrateurs de la princesse, artisans, manœuvres, marchands). Cette étude rejoint celle déjà publiée sur Poligny à l’apogée du principat de la comtesse.

 

La séance est ouverte à toutes les personnes intéressées.