La prochaine séance mensuelle de la Société d’émulation du Jura se tiendra le samedi 13 décembre 2025 à 15 heures,
à Dole, hôtel-de-ville, Salle Edgar Faure. Au programme :
Jacky THEUROT, Dole et ses biens communaux (1393-1548)
Aux archives municipales de Dole se trouve un dossier riche de nombreuses liasses constituées surtout d’actes de parchemin, quelques-uns étant sur papier (quelque 140). Il mérite attention car il montre que la ville maîtrise une part du mouvement de biens divers (meix et maisons, pièces de terres, vignes et nombreux jardins) par les revenus financiers qu’elle en tire. C’est le corps de ville, par son mayeur, dès 1491, et ses échevins, qui accense à titre perpétuel ces biens ou qui fait reconnaitre dans des transactions les cens qui sont dus.
Des « perrières » à la « bégude », de « Commerre » à la porte de Besançon et à la rue d’Arans, en passant par la « rue de Seans » et plus encore « au Viseney », en « l’ile Marnol » et sur les « accrues » du Doubs à vocation maraîchère, se dessine le paysage de la première moitié du XVIe siècle.
Par-delà ce cheminement, ce sont surtout des Dolois – près de 200 – que l’on rencontre dans la diversité de leurs statuts (gradués, notaires, vignerons, bouchers, artisans du bois et du cuir, marchands, ecclésiastiques…) et de leurs activités, ainsi que de nombreux témoins d’un jour. En filigrane de textes à caractère juridique surgissent aussi des éléments du passé de la ville (conséquences du siège de 1479, topographie, toponymie…).
Sylvie de VESVROTTE, Les églises du Jura à l’aune du XXe siècle : décor et mobilier .
Le XXe siècle a été une période de renouveau des formes artistiques de l’art sacré tant en matière d’architecture que de mobilier, liturgique, cultuel et décoratif. Cette réalité est la conséquence d’une croissance démographique forte, d’un besoin de nouvelles églises après les destructions de la première guerre mondiale, qui s’engageraient dans le chemin de la modernité, expérimentant de nouvelles solutions issues des courants artistiques du XXe siècle, des possibilités offertes par les nouveaux matériaux….
Le territoire du Jura n’a pas fait exception à ce constat et plusieurs lieux de culte catholique ont vu le jour au XXe siècle, s’intégrant dans un paysage urbain ayant lui aussi fait sa « mue ».
Le mobilier et décor répondent au projet de l’église lui-même. Il est tout sauf anodin. Dans les églises du département, Sainte-Anne à Tavaux, Saint-Jean à Dole, Saint-Luc à Lons-le-Saunier, l’église de Lavancia-Epercy, la chapelle des Jouvencelles à Prémanon, la création et les commandes du mobilier d’église sont le résultat de la rencontre de personnalités fortes, architectes, artistes, commanditaires, désireux de se placer dans la sphère de l’homme moderne.
